Le skieur américain Gus Kenworthy n’est pas venu aux jeux Olympiques d’hiver pour rien. Certes, il n’a pas gagné de médaille comme à Sochi il y a quatre ans, mais il est reparti de PyeongChang avec un chien sauvé d’un élevage, a-t-il raconté le week-end dernier sur son compte Instagram.
La ferme en question, qui accueillait 90 animaux, est l’une des nombreuses dans lesquelles Humane Society International est intervenu dans le pays, obtenant la fin de ses activités. Baptisée Beemo, la jeune chienne, qui aurait pu finir dans une assiette, va ainsi pouvoir poursuivre sa vie aux Etats-Unis. Les autres chiens ont tous été sauvés.
«Les chiens sont mal nourris et maltraités physiquement»
«La façon dont ces animaux sont traités est complètement inhumaine et la culture ne devrait jamais être un laissez-passer pour la cruauté. On m’a dit que les chiens de cette ferme étaient gardés dans de ‘’bonnes conditions’’ par rapport aux autres fermes. Les chiens sont mal nourris et maltraités physiquement, entassés dans de minuscules enclos recouverts de fil métallique et exposés au gel l’hiver et à la canicule l’été. Quand vient le moment d’en abattre un, cela se fait devant les autres chiens au moyen d’une électrocution qui peut parfois prendre jusqu’à 20 douloureuses minutes», a décrit le sportif dans son post. «Je profite de cette visite pour sensibiliser les gens à l’inhumanité du commerce de la viande de chien et au sort des chiens partout dans le monde, y compris aux États-Unis, où des millions de chiens ont besoin de foyer!» a-t-il ajouté.
Gus Kenworthy est un coutumier de l’adoption de chiens dans les pays accueillant des jeux Olympiques d’hiver. Il y a quatre ans en Russie, il était retourné chez lui avec deux chiens (et accessoirement une médaille d’argent).
Le skieur américain avait aussi sensation à Pyeongchang cette année après avoir été filmé en direct en train d’embrasser son petit ami.
Le précédent Meagan Duhamel
L’an dernier, lors d’un événement test à PyeongChang, la patineuse vegan canadienne Meagan Duhamel avait elle aussi adopté un chien issu d’une ferme similaire, invitant tous les athlètes olympiques à en faire de même lors des JO.
La Corée du Sud abrite 17 000 élevages pour 2,5 millions de chiens consommés par an, une consommation cependant en déclin continu, notamment parmi les nouvelles générations. Un récent sondage montrait que 70% des Sud-Coréens ne mangeaient pas de chien, mais ils ne sont que 40% à demander l’interdiction de sa consommation.