Il ne manque plus qu’une promulgation du gouverneur et les établissements publics (écoles, administrations, prisons…) de l’Etat de São Paulo, au Brésil, ne serviront plus de viande le lundi dans leurs cantines. Un projet de loi en ce sens a été approuvé mercredi par l’assemblée locale.
Végétarien depuis 17 ans, l’auteur du texte, le député Feliciano Filho, entend offrir à la population de son Etat «un jour par semaine pour penser à la douleur des animaux dans les abattoirs», selon la Folha de S.Paulo. Il est déjà à l’origine d’une loi créant une délégation spéciale pour la protection des animaux et d’une autre interdisant les tests de cosmétiques sur les animaux dans l’Etat de São Paulo.
Les éleveurs prêts à tout pour empêcher sa promulgation
Il n’y a que les établissements de santé qui sont exemptés du lundi sans viande. La loi prévoit également que les menus doivent comporter une option végétarienne le reste de la semaine. Cependant, la promulgation de celle-ci par le gouverneur de l’Etat de São Paulo, Geraldo Alckmin, candidat à la prochaine élection présidentielle brésilienne, est très incertaine.
Très puissantes au Brésil, les associations d’éleveurs ont déjà prévu de recourir en justice contre le texte, estimant qu’il va à l’encontre de la liberté individuelle. D’après la Folha de S. Paulo, elles craignent surtout que les autres Etats brésiliens suivent l’exemple pauliste et les conséquences financières.