Vers une super ferme de poulets à Chalamont? Une centaine de personnes ont manifesté samedi devant la mairie de cette commune de l’Ain pour protester contre un projet prévoyant un élevage industriel pouvant produire jusqu’à 40 000 volailles en un peu plus d’un mois pour fournir le groupe LDC (Loué, Le Gaulois…).
«Les animaux ne verront jamais la lumière du jour»
«Nous dénonçons des conditions effroyables, une densité de peuplement de 22 poulets au mètre carré, soit une feuille A4 par animal», a déclaré au Temps Lumière sur les pratiques d’élevage et d’abattage (LPEA). «Les animaux ne verront jamais la lumière du jour ni un brin d’herbe, ils sortiront du hangar au bout de 35 jours pour aller directement à l’abattoir», a-t-elle ajouté.
Mais, une fois n’est pas coutume, il n’y a pas que les associations de défense des animaux qui s’y opposent. Pour la Confédération paysanne de l’Ain, cette super ferme est «un affront au bon sens alors que le territoire de la Dombes fait l’objet d’une dynamique de labellisation en Parc naturel régional en raison de l’exception de ses paysages, de ses étangs et de la diversité de ses activités agricoles fermières». «Comment ce département capable de mettre en valeur les productions fermières de plein air, l’élevage en agriculture biologique et son fleuron, la volaille de Bresse, peut-il être à ce point schizophrène en permettant à des élevages industriels de continuer à s’implanter?» s’est interrogé son porte-parole auprès du quotidien suisse.