Voitures, vélos, mais aussi parapluies, ballons de basket-ball ou même briquets. Tous les objets ou presque font l’objet d’une application de partage en Chine dans un marché de désormais 600 millions de personnes et qui valait 427,7 milliards d’euros en 2016 (+103%).
Le retrait d’Uber en Chine
Ce sont les transports qui font l’objet de la majorité des applications, devant les services financiers et ceux liés au quotidien. C’est d’ailleurs dans ce premier domaine que la guerre vient de se terminer entre les deux applications les plus valorisées au monde, Uber et Didi Chuxing, le concurrent chinois de l’américain qui a fini par lui céder ses activités dans l’Empire du Milieu il y a un an. Il existe également une trentaine d’applications de location de vélos.
Ainsi, en Chine, tout peut se partager. «Tant de personnes se sont rendues compte de combien le partage de vélo était pratique, j’ai pensé: pourquoi ne pas laisser les gens accéder aux ballons de basket-ball de la même manière», a raconté au South China Morning Post Xu Min, créateur d’une application de location de ballons de basket-ball. Le principe consiste à placer un distributeur de ballons près des terrains de basket-ball. A l’aide d’une application, les joueurs peuvent louer un ballon pour 40 centimes d’euros par heure.
«Pour les jeunes Chinois, le partage n’est pas une question de faire des économies»
Pour les experts interrogés par le quotidien chinois, l’économie de partage est particulièrement florissante en Chine en raison du développement du paiement mobile et d’un écosystème d’applications très dynamique. Et l’engouement des Chinois a plus à voir avec le côté pratique que la volonté absolue d’économiser de l’argent: «Pour les jeunes Chinois, le partage n’est pas une question de faire des économies. Ils ne veulent tout simplement pas porter constamment un parapluie avec eux ou dépenser de l’argent pour des choses qu’ils ne vont utiliser qu’une ou deux fois par mois».