Pourquoi utiliser des animaux quand on peut utiliser de la peau humaine pour réaliser des tests? C’est le pari de la start-up française Genoskin, qui a annoncé la semaine dernière son implantation aux Etats-Unis.
«Les tests sur les animaux sont inefficaces, longs et coûteux»
Créée à Toulouse en 2011, elle récupère et recycle de la peau humaine provenant d’opérations chirurgicales telles que des abdominoplasties. Maintenue en vie plusieurs jours durant, celle-ci est utilisée pour des tests à destination d’entreprises cosmétiques, pharmaceutiques et chimiques, ou encore des laboratoires de recherche.
«Les tests sur les animaux sont inefficaces, longs, coûteux et de plus en plus mal perçus du grand public. Notre technologie marque un tournant dans ce domaine. Nos modèles de peau humaine permettent de contourner tous ces problèmes, tout en éliminant l’obstacle majeur de la différence entre tissus animaux et humains en matière d’efficacité et de toxicité», explique Pascal Descargues, fondateur et PDG de Genoskin, dans un communiqué.
Les Etats-Unis, 30% des ventes de Genoskin
En effet, comme les tissus animaux et humains sont très différents, la majorité des médicaments validés chez l’animal ne seront jamais mis sur le marché en raison de problèmes de toxicité et d’efficacité chez l’homme.
Avec son installation aux Etats-Unis, à Boston dans un premier temps via un bureau puis une unité de production dès l’an prochain, Genoskin espère ainsi à terme que le pays, qui représente déjà 30% de ses ventes, troquera définitivement les tests sur animaux pour son alternative.