Se montrer généreux n’est jamais une action qui se réalise dans la distance et sans aucun sentiment, cela nous donne bonne conscience et nous rend même plus heureux.
Ce lien entre bonheur et générosité avait été démontré jusque-là sur le plan psychologique, mais une étude menée par une équipe internationale de chercheurs et publiée mardi par Nature démontre qu’il existe également au cœur de notre cerveau.
Des mécanismes du cerveau jusque-là inconnus
C’est à l’aide de l’imagerie par résonance magnétique fonctionnelle que les six scientifiques ont pu observer les mécanismes du cerveau, jusque-là inconnus, qui relient directement le comportement généreux à l’augmentation du bonheur.
Pour en venir à leurs conclusions, ils ont étudié deux groupes de personnes à qui ils ont donné de l’argent à dépenser durant quatre semaines: le premier devait le dépenser pour faire plaisir d’autres personnes (invitation à dîner, cadeaux…) tandis que le second devait le dépenser pour lui-même.
Ensuite, il a été demandé à tous les participants de prendre des décisions de manière indépendante qui impliqueraient cette fois des sacrifices financiers plus ou moins important de leur part, qu’ils pourraient accepter ou rejeter, tandis que leur activité cérébrale était scrutée par les chercheurs.
«Les résultats ont confirmé nos hypothèses»
«Nous avons émis l’hypothèse que les participants qui s’étaient engagés à consacrer leur dotation à d’autres se comporteraient plus généreusement dans cette nouvelle de prise de décision (…) par rapport à ceux de l’autre groupe. Nous avons prédit que le lien neuronal entre générosité et bonheur impliquerait des interactions fonctionnelles entre les régions cérébrales engagées dans un comportement généreux et celles qui gèrent le bonheur. Les résultats ont confirmé nos hypothèses», affirment les scientifiques, qui ont ainsi conclu que l’activité cérébrale entourant la prise de décisions généreuses était directement liée à celle gérant les états de bonheur.