La 17e édition du rassemblement «festif et militant» de Notre-Dame-des-Landes s’est tenu le week-end dernier, comptant la présence de plus de 10.000 personnes mobilisées contre construction de l’aéroport nantais.
Moins de participants que l’an dernier
Le contexte, légèrement optimiste, semble expliquer que l’événement, composé de forums, débats et concerts, n’a pas attiré autant de militants que l’an dernier (25.000). En effet, le rassemblement de 2016 avait eu lieu juste après la victoire du «oui» au référendum départemental sur la construction de l’aéroport, provoquant un regain d’intérêt.
La dernière actualisation sur le dossier est une médiation, lancée le mois dernier par le gouvernement et composée de trois membres – Anne Boquet, Michel Badré et Gérard Feldzer – qui rendront leur rapport d’ici décembre, permettant au nouveau pouvoir en place de prendre une décision «claire» et «assumée». Sachant que dans les rangs du gouvernement, l’on compte à la fois un Premier ministre, Edouard Philippe, pour et un ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, contre.
«Il y a toujours cette épée de Damoclès»
«Notre-Dame-des-Landes ne se résume pas à cette médiation, il y a toujours cette épée de Damoclès au-dessus de la tête des habitants et des paysans menacés d’expulsion. Que le résultat (de la médiation) soit favorable ou pas, la lutte n’est pas terminée», a cependant affirmé Dominique Fresneau, membre l’Association citoyenne intercommunale des populations concernées par le projet d’aéroport (Acipa), cité par Libération.
«Il existe une tendance à croire que le projet est en voie d’abandon, mais il faut rester mobilisé», a renchéri auprès du Monde Julien Durand, porte-parole de l’Acipa, qui estime que, contrairement aux deux derniers gouvernements issus de partis de droite et de gauche «porteurs du projet», celui de la République en marche est suffisamment jeune et hétéroclite pour être plus ouvert et à l’écoute des opposants. Réponse avant la fin de l’année.