La France ne veut plus du glyphosate. Le ministère de la Transition écologique a annoncé mercredi qu’il s’opposerait à la proposition de la Commission européenne de renouveler pour dix ans la licence du principe actif du Roundup de Monsanto, qui expire à la fin de l’année.
«Des incertitudes demeurent sur sa dangerosité»
Le ministère justifie cette position «en raison des incertitudes qui demeurent sur sa dangerosité», selon L’Express. Les avis scientifiques restent en effet divisés sur les effets cancérogènes du glyphosate. L’Agence européenne des produits chimiques avait refusé en mars de le classer comme un produit cancérogène, contrairement à la Californie par exemple, qui l’a officiellement listé comme tel le mois dernier.
L’annonce de la France a eu le don d’agacer l’American Chemistry Council (ACC), consortium américain d’entreprises du secteur de la chimie, qui a appelé Paris à revoir sa décision: «L’innocuité du glyphosate est avérée. Les organismes de réglementation du monde entier et notamment européens, comme l’Agence européenne des produits chimiques (ECHA) et l’Agence européenne de la sécurité alimentaire (EFSA), concluent que le glyphosate n’est pas cancérogène. Nous exhortons la France à reconsidérer sa décision et à prendre en considération les conclusions de ces organisations».