C’est un véritable séisme. Le président américain Donald Trump a décidé de quitter l’accord de Paris sur le climat, dix-huit mois seulement après sa signature.
Cet accord vise à limiter la hausse de la température mondiale en réduisant les émissions de gaz à effet de serre.
«Je ne veux rien sur mon chemin»
«L’accord de Paris s’est fait sur le dos des travailleurs américains. Il signifiait une production réduite. Dès aujourd’hui, les Etats-Unis vont cesser de mettre en œuvre l’accord de Paris et se dégager d’accords financiers, qui pourraient nous faire perdre 2,7 millions d’emplois d’ici 2075» a déclaré jeudi lors d’une conférence de presse le président américain.
«Je ne veux rien sur mon chemin. Alors pour protéger l’Amérique et ses citoyens je quitte l’accord de Paris sur le climat» a-t-il ajouté, assurant rester ouvert à un nouveau «deal».
Barack Obama, architecte de l’accord de Paris, a immédiatement réagi en affirmant qu’avec ce retrait, Donald Trump «rejette l’avenir».
Trump climatosceptique revendiqué
En 2016, Donald Trump avait qualifié le changement climatique de «canular inventé par les Chinois pour empêcher l’industrie américaine d’être compétitive».
Une rupture profonde avec le monde
Les Etats-Unis sont le deuxième plus grand pollueur mondial, derrière la Chine. Jusqu’alors, seuls le Nicaragua et la Syrie avaient refusé de signer l’accord sur le climat.
Aux États-Unis, une douzaine de grands groupes comme Google, Microsoft et même le pétrolier ExxonMobil avaient pressé Donald Trump de ne pas en sortir de l’accord de Paris.
Le milliardaire et entrepreneur Elon Musk a lui menacé de rompre définitivement avec le président américain si celui-ci retirait les États-Unis de l’accord.
Le retrait prendra trois ans, sauf si les Etats-Unis décident de rompre la Convention de l’ONU sur le climat. Ce qui n’est plus à exclure.