Plutôt que d’aider au développement du jeune Parti animaliste, Aymeric Caron a changé son fusil d’épaule et a annoncé dans une tribune publiée jeudi par Le Monde le lancement d’une nouvelle organisation politique écologiste et antispéciste: «Le Rassemblement des écologistes pour le vivant» (REV).
«L’écologie politique est dans l’impasse en France»
En compagnie d’autres défenseurs de l’environnement et des animaux, comme le juriste Benjamin Joyeux et la militante Malena Azzam, le journaliste et écrivain indique prendre cette initiative car «l’écologie politique est dans l’impasse en France». «Europe Ecologie-Les Verts (EELV) a perdu aujourd’hui la crédibilité nécessaire pour porter le projet d’une société réinventée autour du respect de la planète et de tous ses habitants, humains comme non humains», estime le collectif dans la tribune.
Celui-ci ne se retrouvait de toute manière pas dans le mode de pensée du parti écologiste français, «trop anthropocentré», «qui prétend que la nature est au service de l’homme», et se retrouve à défendre «une écologie molle».
La défense des animaux en priorité
Le REV, lui, entend défendre en priorité les animaux et mettre an avant «les intérêts du vivant sous toutes ses formes, le bonheur individuel et collectif, la non-violence». Au programme donc du nouveau parti: «la suppression de la corrida, l’interdiction de la chasse, des zoos, des animaux dans les cirques, de la vivisection», sans oublier «la fin programmée de la viande grâce au lancement d’une transition agricole vers un modèle entièrement végétal». Première échéance électorale: les élections européennes de 2019.