Il est désormais démontré que l’industrie de la viande contribue plus au réchauffement climatique que les transports, mais cette vérité est encore soigneusement mise de côté par les gouvernements mondiaux. A l’occasion de la COP23, qui se tient en ce moment à Bonn (Allemagne), la scientifique Helen Harwatt a présenté lundi une étude qu’elle a menée le confirmant.
Un événement presque inédit
Celle-ci indique que si tous les Américains troquaient leur consommation de viande pour celle de haricots, les Etats-Unis pourraient atteindre de 46 à 74% de leur objectif de réduction d’émission de gaz à effet de serre pour 2020.
L’intervention d’Helen Harwatt a été presque inédite. «Je pense qu’il s’agit de l’un des premiers événements entièrement dédiés à ce sujet», a déclaré une autre intervenante de la conférence, Cristina Tirado von der Pahlen, citée par le site EUobserver, qui a estimé qu’il s’agissait ainsi d’un vrai succès qu’il puisse avoir lieu à la COP23. Une conférence similaire avait été organisée à la COP21 de Paris, mais semble être passée relativement inaperçue.
La frilosité des gouvernements
Selon les organisateurs de celle de Bonn, malgré son importance capitale, les gouvernements ont beaucoup de mal à prendre la parole sur ce sujet car ils ne veulent pas contrôler l’alimentation des gens en leur disant quoi manger. Cependant, des mesures indirectes comme l’introduction d’options végétariennes dans les cantines par exemple peuvent faire avancer les choses.