La France étouffe. Les limites des concentrations en dioxyde d’azote et en particules fines PM10 sont dépassées depuis deux ans et aucune mesure supplémentaire n’a été prise par l’Etat afin de respecter la directive européenne de 2008. Saisi par Les Amis de la Terre, le Conseil d’Etat a rappelé mercredi le gouvernement à ses responsabilités et l’a sommé d’agir avant le 31 mars 2018.
Quinze zones concernées
Le Conseil d’Etat «enjoint au Premier ministre et au ministre chargé de l’Environnement de prendre toutes les mesures nécessaires pour que soit élaboré et mis en œuvre (…) un plan relatif à la qualité de l’air permettant de ramener les concentrations» sous leurs limites réglementaires, a-t-il indiqué, cité par Le Figaro.
Quinze zones sont concernées par une pollution au-delà des limites autorisées dont douze concentrent trop de dioxyde d’azote, notamment en Ile-de-France et Provence-Alpes-Côte-d’Azur, et trois trop de particules fines PM10.
Une réaction rapide du gouvernement
Le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, et la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, ont promis dès jeudi de prendre «toutes les mesures qui s’imposent dans les mois à venir pour lutter contre le fléau de la pollution de l’air», avec en vue l’ultimatum du 31 mars 2018 – l’Etat devra avoir pris des mesures et les avoir présentées à la Commission européenne. Ils estiment cependant avoir déjà commencé à en prendre, dont certaines ont été annoncées dans le plan climat de Nicolas Hulot.