L’avènement du bio permettra-t-il de subvenir aux besoins de la planète? Des scientifiques montrent la stratégie à suivre dans une nouvelle étude publiée ce mardi par Nature Communications.
D’ici 2050, la production agricole mondiale devra avoir doublé si elle veut nourrir les 9 milliards d’habitants annoncés. Alors comment faire sachant que l’intensification de l’agriculture a provoqué d’impacts négatifs sur l’environnement? Le bio est une solution concrète, selon les auteurs.
Le bio, loin d’être parfait
L’agriculture biologique n’est pas parfaite pour autant. Une conversion totale à l’agriculture biologique nécessiterait plus de terres (16 à 33% en plus), engendrant plus d’érosion (10 à 20% en plus), car ses rendements sont plus faibles que l’agriculture conventionnelle. Ainsi, les bénéfices pour l’environnement peuvent apparaître limités.
Le gros avantage du bio réside surtout dans l’abandon des pesticides, même si les scientifiques soulignent que la terre pourrait manquer de nutriments si aucun engrais n’est utilisé.
D’autres mesures complémentaires indispensables
Les auteurs estiment ainsi que le seul développement massif de l’agriculture biologique en vue de nourrir la planète, n’est pas viable. Pour être optimal, il doit être accompagné de plusieurs autres mesures: une réduction du gaspillage alimentaire et de la production et consommation de viande, libérant par la même occasion des terres utilisées pour la nourriture animale afin d’y cultiver du bio.
«Une telle combinaison de stratégies peut assurer une disponibilité alimentaire mondiale adéquate, avec des résultats positifs pour tous les indicateurs environnementaux évalués, y compris la demande en terres cultivées», concluent les scientifiques.