Jean Rochefort s’est éteint cette nuit à l’âge de 87 ans. L’acteur, que tout le monde aimait, avait commencé sa carrière dans les années 1950. Il était aussi connu pour sa passion des chevaux et des singes.
On le sait moins, le comédien menait un combat contre l’élevage industriel, adoptant une alimentation quasi-végétarienne en fin de vie. Une sensibilité qu’il devait notamment au livre de Jonathan Safran Foer «Faut-il manger les animaux?», qu’il ne cessait de recommander.
«Les abattoirs, une horreur absolue»
«Ma marotte c’est l’élevage industriel qui fait que nous sommes allés au-delà de la cruauté pour des intérêts uniquement financiers» soutenait-il dans «A voix nue», le 6 janvier 2012 sur France Culture. Quelques années plus tard, il qualifiera l’élevage industriel d’«horreur absolue».
«Nous sommes dans une véritable terreur, alors rien ne nous empêche de réfléchir un peu. Souvenons-nous que l’homme a déjà utilisé l’abattage industriel. La seule différence, c’est qu’on ne consommait pas nos juifs» ajouta-t-il.
Une comparaison entre l’holocauste et les abattoirs que Jean Rochefort soutint sans flancher ces dernières années, notamment dans une interview accordée à GQ: «J’ai visité des élevages de poulets en batterie. Les cabanes à poulets, architecturalement, c’est complètement pompé d’Auschwitz».
Préoccupé par les espèces
Jean Rochefort se disait aussi «très préoccupé par les espèces et le savoir que nous devions mobiliser pour mieux les comprendre». Il avait adopté des poulets d’élevages en batterie pour les sauver: «Les crêtes et les pattes étaient toutes blanches, ils ont mis 5 jours avant de se relever, c’était immonde».
Enfin, l’acteur s’était aussi engagé avec la SPA en 1984 en sortant un disque contre l’abandon.