Le hashtag #balancetonporc, lancé par la journaliste française Sandra Muller sur Twitter, a suscité près de 360.000 messages depuis vendredi soir. Une opération qui a participé à la libération de la parole des femmes victimes de harcèlement ou agressions sexuelles.
Un mot-clé qui a gêné Aymeric Caron, qui sans s’exprimer sur la déferlante de témoignages, a tenu à en dénoncer la forme.
Dommage d’avoir choisi un hashtag spéciste. Il aurait été préférable de choisir #balancetonharceleur ou #balancetonweinstein https://t.co/qzt8ulUkSH
— AymericCaronOfficiel (@CaronAymericoff) 15 octobre 2017
Une remarque qui lui a valu de nombreuses critiques sur les réseaux sociaux.
Ha non… Je vous apprécie beaucoup. Vous, votre combat. Mais là, juste respectons cette souffrance. Celle de la femme. Pas celle de porc.
— Anka (@Ancathfauv) 15 octobre 2017
Je respecte votre combat (sincèrement), mais dans certains cas comme celui-là, vous êtes franchement chiant
— 🎩 Edmond Dantès 🎩 (@ed_montecristo) 15 octobre 2017
Celle-là, y a pas eu un moment où vous vous êtes dit que, peut-être, hein, peut-être, elle n’était pas nécessaire?
— Pois Chiche 🌺 (@dareljedid) 15 octobre 2017
Un tweet maladroit
Si l’on peut comprendre la position du journaliste, défenseur louable des droits des animaux, on peut aussi reconnaître une certaine maladresse dans le fait de s’immiscer dans un débat aussi tendu, 24 heures après son lancement, et sous la forme d’un simple message en 140 caractères.
Ainsi, le coeur du problème n’est pas vraiment la thèse soutenu par Aymeric Caron avec sa publication, mais plutôt la forme et la temporalité de cette dernière.
Cette publication qui consterne une large partie de l’opinion depuis dimanche est regrettable, elle favorise le rejet des antispécistes qui défendent une cause louable et pourtant très proche d’une autre: la défense des droits des femmes.
Vos réactions sur notre page Facebook
Agnès: «Un temps pour chaque lutte. La parole des femmes se libère enfin sur les abus et il vient ergoter sur du vocabulaire. Il a raison sur le fond, et nous y viendrons j’espère, mais le moment était terriblement mal choisi, d’autant plus qu’il est un homme et que sa sortie peut être perçue comme un manque d’empathie pour la souffrance de toutes ces femmes.»
Rose: «Je n’ai pas trouvé ça maladroit. Il n’a pas été agressif ou quoi que ce soit. Il a juste dit tout haut ce que tout vegan pensent tout bas. Je suis heureuse qu’il l’ai dit. J’ai moi même raconté mes agressions avec le hashtag #moiaussi et je ne me suis pas sentie insultée par son tweet. Bien au contraire.»