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Le trafic international des singes ne connaît pas la crise

Les trafics d’animaux sauvages sont encore bien nombreux et les singes font partie des plus recherchés pour un marché de plusieurs milliards d’euros. Le New York Times a suivi la traque menée par des défenseurs des animaux qui tentent d’y mettre fin depuis des années à travers le monde.

Les bébés les plus recherchés

Aujourd’hui, c’est notamment les réseaux sociaux qu’ils doivent explorer pour retrouver des traces d’échanges illégaux. Au total, les défenseurs des animaux auraient réussi à récupérer près de 22 000 singes, parfois déjà morts, dans divers pays dont la France. Les plus monnayés sont les bébés.

«Transporter un chimpanzé adulte, c’est comme transporter une caisse de dynamite. Les adultes sont extrêmement agressifs et dangereux. C’est pourquoi tout le monde veut un bébé», a expliqué au quotidien américain Doug Cress, ancien responsable du Great Apes Survival Partnership, un programme de l’ONU pour aider les grands singes.

Le Moyen-Orient, nouvelle plaque tournante

Les animaux proviennent d’Afrique centrale et d’Asie du Sud-Est avant de terminer chez des particuliers ou des zoos via de nombreuses connexions permises notamment par des autorités corrompues. Mais ce sont en général les personnes situées en bas de l’échelle qui sont interpellées et non ceux qui tiennent les trafics, dont certains seraient des hommes d’affaires occidentaux et moyen-orientaux avec les Emirats arabes unis comme nouvelle plaque tournante. Le marché est en effet particulièrement lucratif: jusqu’à 215 000 euros pour un bébé gorille. Les défenseurs des animaux ont ainsi encore beaucoup de travail devant eux.

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Corentin Chauvel

Co-fondateur de Bom Dia Brésil, magazine spécialisé sur le plus grand État d’Amérique latine.

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