Le dernier millier d’éléphants sauvages de Birmanie plus que jamais en danger. Le braconnage est intense dans les zones les plus reculées, les éléphants étant tués non seulement pour leur ivoire, mais aussi pour leur peau, a rapporté le National Geographic dans un reportage.
Accélération du braconnage
Depuis le début de l’année, près de 31 pachydermes ont été tués, deux fois plus que l’an dernier selon les associations de défense des animaux. Les braconniers n’ayant pas d’armes aussi puissantes qu’en Afrique, ils utilisent des moyens plus rudimentaires: des flèches ou des lances trempées dans des pesticides, assurant aux éléphants une mort lente et douloureuse.
Comme souvent en Asie, les moindres organes des animaux peuvent servir. Pour l’éléphant, outre son ivoire, c’est sa peau qui est utilisé pour fabriquer des remèdes et autres soins pour la peau, ou encore des bijoux. Et les défenseurs des animaux craignent qu’elle ne soit de plus en plus recherchée ces derniers temps, notamment par les voisins chinois, expliquant la hausse du nombre d’éléphants tués.
Le paradoxe birman
Le paradoxe de la Birmanie, souligné par National Geographic, est que les pachydermes étaient finalement plus nombreux – autour de 5 000 à la fin des années 1990 – et mieux protégés lorsque la junte militaire au pouvoir tenait le pays d’une main de fer et le fermait à l’extérieur.
Ces dernières années, les investissements étrangers sont apparus, l’économie a décollé et ses conséquences néfastes, à savoir un besoin d’espaces qui empiètent sur les zones où vivent les éléphants. Quand ce n’est pas en raison du braconnage, c’est parce qu’ils dérangent les agriculteurs et les habitants qu’ils sont tués.