L’homosexualité est-elle vraiment contre nature? C’est que martèlent les obscurantistes de tous bords et de tous temps, et encore récemment via la Manif pour tous par exemple. Or, comme veut le prouver Fleur Daugey dans son nouvel ouvrage sorti ce mois-ci, Animaux Homos (Albin Michel, 2018), l’homosexualité existe aussi chez nos amies les bêtes de toutes sortes et elle est totalement naturelle.
«Loin d’être contre nature, l’homosexualité est dans la nature»
«L’ensemble des recherches donne une réponse claire et sans ambiguïté: loin d’être contre nature, l’homosexualité est dans la nature», écrit ainsi la journaliste et éthologue, citée par Le Monde. On la retrouve chez 490 espèces (471 sauvages et 19 domestiques), des mammifères, mais aussi des oiseaux, des poissons, des reptiles, des amphibiens ou encore des insectes.
Cette homosexualité, qualifiée plutôt de «sexodiversité» par l’auteure, n’est pas forcément liée à une absence de mâle ou femelle, elle a été recensée dans des communautés d’espèces où les deux genres sont présents et peut être apparentée à du plaisir et du divertissement, puisqu’il n’y a pas de reproduction possible derrière, comme chez les humains. Les Inrocks citent un exemple parmi tant d’autres relevé par Fleur Daugey: des couples de pingouins homosexuels, mâles et femelles, au zoo d’Edimbourg au début du 20e siècle.