«Ni dans les frigos, ni sous les couteaux, justice pour les animaux». Plus de 4.000 militants de la cause animale ont défilé samedi à Paris à l’occasion de la sixième Marche pour la fermeture des abattoirs.
Un événement organisé par L214, qui vise à «provoquer le débat» sur la question animale. Il intervient après la diffusion de plusieurs vidéos choc par l’association autour de cas de maltraitantes dans des abattoirs et élevages. Des éléments qui ont provoqué une commission d’enquête parlementaire.
#StopAbattoirs #paris pic.twitter.com/zYDIpOCxSp
— Fabienne Roumet (@Fabrou13) 10 juin 2017
«Une marche pour construire le monde de demain»
«On manifeste aujourd’hui à Paris pour revendiquer la fermeture des abattoirs. C’est la 6e marche, et elle a lieu aussi dans plusieurs pays et villes du monde. L’objectif est de prendre la parole pour demander la fin de l’exploitation animale. On est sur une marche revendicative, pour construire le monde que l’on souhaite pour demain» souligne Johanne Mielcarek, porte-parole de L214.
«Nos enquêtes dans les abattoirs ont eu beaucoup d’effet sur le public. Nous observons une prise de conscience de plus en plus forte. Aujourd’hui L214 compte 26.000 adhérents. Il y a 2 ans, nous étions 1.300. Ce samedi pour la marche, nous avons distribué la totalité de nos 3.000 panneaux. Les politiques s’intéressent aussi de plus en plus à la question animale» ajoute-t-elle.
«Ce qui participe aussi à cette prise de conscience, c’est la démocratisation des alternatives véganes aux produits animaux. Nous sommes encore loin de l’abolition de toute exploitation, mais pour que ça arrive un jour, il en parler dès aujourd’hui. Il n’y a plus d’excuses» conclue-t-elle.
À Paris, les animalistes se couchent dans la rue pour représenter la mort des animaux dans les abattoirs. #StopAbattoirs pic.twitter.com/D3ZnB0b9HC
— Pierre Tremblay (@tremblay_p) 10 juin 2017
«Viande = Meurtre»
Naomi, étudiante de 22 ans, participait à sa troisième Marche pour la fermeture des abattoirs. Un événement qu’elle ne tenait pas à manquer. Venue seule, elle avait passé du temps à confectionner une pancarte pour revendiquer ses convictions. Dessus, un message: «Fermons les abattoirs. Viande = Meurtre»
«Pour moi, l’objectif est avant tout de dénoncer tout ce qui se passe dans les abattoirs. Je suis là pour montrer aux personnes que la réalité n’est pas celle qu’ils croient. Les abattoirs sont cachés, loin de tout. Et justement, je manifeste parce qu’il y a des milliard d’animaux qui sont tuées chaque année. Nous devons nous en rendre compte.»
On retrouve des mots presque similaires chez Jessica, 32 ans. «Je manifeste car j ai besoin de crier ma souffrance. J’ai besoin de faire entendre raison, besoin de montrer qu’on est là, qu’on est de plus en plus nombreux à mener ce combat. Et surtout j’ai besoin d’être la voix de ce que l’on n’entend pas.» La jeune femme est végétarienne depuis 26 ans, végane depuis 2 ans.
Marche, village et soirée vegans
L’événement devait se poursuivre en début de soirée autour d’une Vegan Place, village rassemblant de nombreux stands où sont proposés de nombreux produits certifiés vegans, puis une soirée-concert au Nouveau Casino.
La consommation de viande baisse en France. Jusqu’en 1998, les Français consommaient jusqu’à jusqu’à 94 kg par personne. Depuis, la consommation ne cesse de baisser, avec 86,3 kg par Français en 2014.