Près de 1000 personnes ont défilé samedi à Genève dans le cadre de la Journée mondiale pour la fin du spécisme, une forme de discrimination fondée sur la hiérarchisation des espèces, portant l’homme au-dessus de ces dernières.
L’occasion de demander l’égalité entre les êtres, et donc la fin de toute forme d’exploitation animale.
>> Cliquez ci-dessous pour voir notre reportage
Une marche et des happenings
Partis du parc des Cropettes, les militants menés par les slogans de l’artiste Res Turner ont accompli le parcours à la place Neuve, en près de 2 heures.
Deux happenings ont été organisés. Le premier sur le pont des Bergues, où les manifestants ont été recouverts d’un filet de pêche. «Tout le monde serait choqué que l’on attrape des centaines d’oiseaux dans un filet puis qu’on les tue en les noyant, c’est ce que la pêche fait endurer aux animaux aquatiques» a jugé Malena Azzam, porte-parole de l’association PEA, à l’origine de la marche.
Le deuxième en face l’église Saint-Joseph, l’occasion pour Tiphaine Lagarde, du collectif 269 Life Rhône-Alpes, d’appeler à la«résistance» pour sauver les animaux.
«De plus en plus de sensibilisés»
«L’objectif de cette marche, c’est de faire connaître le terme “antispécisme”, de convaincre que cette discrimination n’est pas justifiée, et qu’il faut changer tout cela» a expliqué Fabien Truffer, un deuxième porte-parole de PEA.
«Nous sommes satisfaits de voir que de plus en plus de personnes sont sensibilisés à cette cause. C’est aussi grâce aux nombreuses vidéos de L214 montrant l’intérieur des abattoirs, et au livre d’Aymeric Caron, “Antispéciste” que nos idées progressent» a-t-il enchainé.
Aymeric Caron était là
Justement, l’ancien chroniqueur de Laurent Ruquier était présent pour participer à l’événement. De quoi ravir les nombreux militants. «L’antispécisme est une révolution intellectuelle majeure. La science mais aussi la philosophie morale nous impose de repenser notre mode de pensée. L’antispécisme est un nouvel humanisme» a jugé le journaliste, peu avant le lancement de la marche.
Un référendum pour la fermeture des abattoirs?
Une conférence achevait la journée. L’occasion pour PEA et l’auteur animaliste Yves Bonnardel d’évoquer les spécificités du système politique suisse, qui offre à tous la possibilité de lancer un référendum, si 100.000 citoyens en font la demande.
Une démarche courante dans le pays helvétique, qui en donnerait presque des idées à PEA: «Si le peuple devait se prononcer sur une initiative « Pour la fermeture des abattoirs », ce serait très positif. Cela pousserait d’autres pays à débattre du sujet. On l’a vu pour le Revenu de Base Inconditionnel (RBI). Même s’il a été rejeté, le vote en juin a poussé la Suisse mais aussi de nombreux pays à débattre sur cette question.»
Comments are closed.