Le moine bouddhiste Matthieu Ricard s’apprête à publier le 9 octobre 2014 « Plaidoyer pour les animaux ».
Une livre qui invite à « étendre notre bienveillance à l’ensemble des êtres sensibles, dans l’intérêt des animaux, mais aussi des hommes » et qui devrait relancer le débat autour de la consommation de viande, deux ans après « No Steak » d’Aymeric Caron.
Pour préciser sa pensée et aborder le contenu de ce livre, le philosophe s’exprime dans une vidéo à retrouver ci-dessus.
Les passages marquants:
« Avoir de la considération pour les autres êtres sensibles »
« Si nous avons de la considération pour les êtres humains, nous ne pouvons pas ne pas en avoir pour les autres êtres sensibles. »
« Il faut comprendre que nous ne pouvons pas prétendre à être plus civilisés si nous avons ce comportement schizophrénique d’aimer les gens, de manger les porcs, et de porter des vêtements en peaux de vaches. »
« Quelle différence entre un cochon et un chien? »
« Si quelqu’un vous sert un ragout et que vous apprenez que la viande provient d’un chien, vous ne pourriez pas le manger. Pourquoi? Quelle est donc la différence? Un cochon est pourtant au moins aussi intelligent qu’un chien. Des études scientifiques l’ont démontré. »
« Si nous étions capables de voir ce qui se passe dans les abattoirs, la plupart d’entre-nous trouveraient cela insupportable et ne pourraient pas manger de la viande. Mais tout cela est dissimulé. Les abattoirs sont gardés comme des forteresses, presque autant que des centrales atomiques. »
« La vie des animaux à une valeur en elle-même »
« Nous devons prendre conscience que la vie des animaux a une valeur en elle-même. Et que celle-ci ne doit pas être considérée comme un instrument pour satisfaire nos désirs. Cette valeur intrinsèque mérite considération. Les animaux ont des intérêts, celui de vivre, de ne pas souffrir. Et l’intelligence n’est pas un critère pour faire une distinction. Quand il s’agit de recevoir un couteau dans le ventre, que vous soyez une chèvre ou un homme, la douleur sera la même, de même que le désir de vivre. »
« Les animaux ont des droits naturels, et nous devons, nous qui en sommes conscients, les protéger, comme on protègerait un jeune enfant. »