C’est une belle victoire pour les défenseurs des droits des animaux aux Etats-Unis.
La justice américaine vient d’entrevoir la possibilité à deux chimpanzés détenus par l’université Stony Brook de Long Island le droit à bénéficier de l’Habeas Corpus. Une liberté fondamentale dont le principe est ne pas être emprisonné sans jugement.
Pas des « humains » mais des « personnes »?
Pour la juge Barbara Jaffe, bien que les chimpanzés ne sont pas des « humains », ils peuvent bénéficier du statut de « personnes », qui désigne une entité avec suffisamment de capacités intellectuelles pour bénéficier de « certains droits » rapporte le site The Independent.
De ce fait, l’université pourraient ne plus avoir le droit de les détenir.
« Une grande avancée »
Cette décision fait suite à une plainte de la Nonhuman Rights Project (NhRP), qui lutte pour les droits des animaux aux Etats-Unis.
« C’est une grande avancée vers un droit à la liberté corporelle pour les chimpanzés et les autres animaux ayant la même complexité cognitive. Nous avons mis notre pied en travers de la porte et cette porte ne sera plus jamais fermée » a réagi Natalie Prosin, porte-parole de l’association.
« Cela renforce notre argument selon lequel les animaux non humains ne sont pas une propriété. Nous avons les preuves scientifiques pour montrer que les éléphants, les grands singes, les baleines et les dauphins sont des êtres autonomes et qu’ils méritent le droit à la liberté corporelle » a-t-elle ajouté, précisant que NhRP est en train de monter d’autres dossiers.
La procès continue
En attendant, le procès continue. Le 27 mai prochain, un représentant de l’université Stony Brook devra se présenter devant la juge pour justifier la détention des deux primates.