Le démontage en règle des mesures de l’administration Obama se poursuit à la Maison-Blanche. Cette fois, c’est un programme de 2012 dont Michelle Obama est à l’initiative qui est mis au placard : afin de lutter contre l’obésité, il imposait des règles nutritionnelles plus strictes dans les cantines scolaires américaines.
Moins gras, moins sucré et moins salé
Concrètement, il faisait en sorte que les 31 millions d’écoliers américains mangent moins gras, moins sucré et moins salé, avec de nombreux ajustements contraignants dans les ingrédients des plats proposés et obligeant à servir plus de fruits et légumes frais. L’objectif était d’aller surtout vers une quantité toujours moindre en sodium d’ici à 2020.
Des mesures qui, selon le nouveau secrétaire d’Etat à l’Agriculture américain, Sonny Perdue, et de nombreux professionnels de la restauration scolaire, coûtaient cher et ne plaisaient pas aux enfants.
«Nous savons que les repas ne peuvent être nutritifs s’ils ne sont pas consommés, s’ils sont jetés», a-t-il déclaré, cité par le Washington Post, après avoir mangé des nuggets de poulet et de la salade avec des élèves.
«Nous devons équilibrer le contenu en sodium et en céréales complètes avec la palatabilité», a-t-il ajouté, se préoccupant ainsi plus du goût des enfants que de leur santé.
Plus de flexibilité
L’administration Trump va donc retirer toutes ces contraintes aux écoles, qui pourront, si elles le veulent, ne plus les appliquer. «Nous ne déconseillons ou ne retirons aucune norme nutritionnelle. Nous donnons aux professionnels de l’alimentation scolaire la flexibilité dont ils ont besoin», a justifié Sonny Perdue.
Ce revirement met un frein à cinq ans d’efforts dans les cantines américaines.
«Ce progrès a contribué à renverser la tendance du taux d’obésité chez les enfants à l’échelle nationale, nous souhaitons qu’il se poursuive», a déploré auprès du quotidien américain Miriam Nelson, conseillère du programme de Michelle Obama. En 2015, un enfant américain sur six était atteint d’obésité.