Nouvelle vidéo coup de poing de L214 diffusée jeudi. Cette fois-ci, il s’agit des images d’un élevage intensif de porcs de Pouldreuzic, dans le Finistère. L’on peut voir une truie en cage à laquelle les porcelets ont difficilement accès, une autre cage avec des porcelets, la queue coupée, dont certains malades ou même morts, des truies maigres prêtes à être inséminées artificiellement ou encore d’autres enclos avec des cadavres en putréfaction, le tout dans un hangar obscur, sale et rempli de toiles d’araignée, paraissant comme abandonné.
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«Que font les autorités et les services vétérinaires? Comment de telles conditions peuvent même se produire? Vu l’état des bâtiments et des animaux, la situation n’est pas récente. Comment peut-on laisser des animaux, des êtres vivants, à la charge d’un éleveur visiblement dépassé? » s’interroge la vétérinaire Hélène Gateau, à qui L214 a montré les images. «Le risque de transmission de dangers ayant un impact sur la santé animale, mais aussi sur la santé humaine, est maximal», ajoute-t-elle.
Plainte et pétition en ligne
Dans la foulée de la diffusion de cette vidéo, tournée fin janvier, l’association a porté plainte auprès du tribunal de grande instance de Quimper et lancé une pétition en ligne pour demander la fermeture immédiate de cet élevage intensif appartenant au groupe Triskalia, comptant 150 truies et 600 porcelets.
La préfecture du Finistère a «immédiatement demandé à la Direction départementale de la protection des populations de diligenter ce jour une inspection du site incriminé pour établir la réalité des faits dénoncés», selon Le Télégramme, qui a rapporté avoir vu la gendarmerie et les services vétérinaires sur place jeudi.
«En France, 95% des cochons sont enfermés»
«Si la situation de cet élevage en particulier est très préoccupante, ne nous leurrons pas sur celle des autres élevages intensifs où les cochons passent une vie tout aussi misérable. En France, 95% des cochons sont enfermés dans des cages exigües ou des cases bétonnées sans accès à l’extérieur. Il est grand temps de nous questionner sur ce que subissent les animaux et de tourner le dos à la viande», a indiqué Brigitte Gothière, porte-parole de L214 sur le site de l’association.