Fin de non-recevoir pour Stop Vivisection. Sa plainte auprès du médiateur européen après la réponse de la Commission européenne au sujet de l’expérimentation animale a été rejetée, a indiqué mardi Antidote Europe dans un communiqué.
Lancée en 2012, l’initiative citoyenne européenne Stop Vivisection avait réuni plus d’un million de personnes, lui permettant d’être entendue en 2015 lors d’une audition parlementaire par la Commission européenne. Son objectif : mettre en évidence les dommages catastrophiques à la santé humaine et à l’environnement que peuvent entraîner la recherche et l’expérimentation animales.
Position incohérente de la Commission, selon le collectif
Si la Commission européenne s’était montrée réceptive aux arguments de Stop Vivisection, elle n’avait pas pour autant donné suite à son initiative. Jugeant cette position incohérente, le collectif avait alors déposé plainte en octobre dernier auprès du médiateur européen, Emily O’Reilly.
Cette dernière a rejeté la plainte la semaine dernière, estimant que «la Commission a respecté son devoir d’expliquer, de façon claire, compréhensible et détaillée, sa position et ses choix politiques concernant les objectifs de l’initiative citoyenne européenne (ICE) « Stop Vivisection »».
«Une insulte à l’intelligence de tout citoyen européen»
«La Commission souligne que, pour le moment, l’expérimentation animale demeure importante pour la protection de la santé humaine et animale et pour le maintien d’un environnement intact. Tandis qu’on travaille en vue de l’objectif final de la substitution totale des animaux, la directive 2010/63/UE est un outil indispensable au niveau européen pour protéger les animaux qui sont encore nécessaires», a-t-elle ajouté.
Pour Stop Vivisection, il s’agit «d’une insulte à l’intelligence de tout citoyen européen informé sur ce qui se passe vraiment dans les laboratoires d’expérimentation animale».