Ouvert il y a cinq ans, le refuge pour ours de Jytomyr, dans le nord-ouest de l’Ukraine, ne devait accueillir qu’un seul animal : Nastia. Comme le raconte le Nouvel Obs, les bénévoles l’ont sauvé d’un cirque auquel l’oursonne avait été vendue, mais sa mère la rejetant, ils ont été obligés de la garder.
D’un à cinq ours en cinq ans
C’est ainsi qu’est né «Quatre Pattes», qui a accueilli depuis quatre plantigrades de plus. Tous ont été victimes de mauvais traitements. Macha, par exemple, a été recueillie «dans un état terrible, les poils de sa nuque avaient été arrachés par son collier, sa queue était toute tordue, son nez était couvert d’égratignures», indique le responsable du refuge. Elle servait de proie pour des entraînements de chiens de chasse.
>> Voir un reportage de France 24 sur «Quatre Pattes» ci-dessous:
Olia, elle, est aveugle, un handicap sans doute causé volontairement par ses précédents propriétaires, selon les bénévoles, qui partent eux-mêmes à la recherche d’ours maltraités. Et ils ont du travail: «C’est considéré comme à la mode d’avoir un ours à la maison ou dans un restaurant, ou bien de gagner de l’argent en amusant les gens avec un ours enchaîné. C’est complexe et enraciné dans la mentalité de notre peuple».
Ouverture d’un second refuge
«Quatre Pattes», qui ouvrira en septembre un second refuge près de Lviv, dans l’ouest du pays, est obligé de s’agrandir car les ours recueillis ne peuvent malheureusement pas être relâchés dans la nature. La plupart sont nés en captivité quand les autres ont vu leur comportement modifié en raison des mauvais traitements subis, empêchant toute cohabitation avec des ours sauvages.
«Notre projet, c’est de donner à ces ours l’occasion de passer le reste de leur vie dans des conditions normales et de montrer aux gens les conséquences de la maltraitance animale», conclut une bénévole.