Comme de nombreux explorateurs avant lui, le Belge Philippe Bekaert, 30 ans, est parti il y a trois ans pour l’inconnu, en Amérique du Sud afin d’y poursuivre son rêve : vivre en autosuffisance. Jardinier de profession, il a créé une petite communauté dans le nord de la Colombie baptisée «Mundo Nuevo» («Monde Nouveau»).
«Nous voulons faire de Mundo Nuevo un think tank, un incubateur, un lieu d’exposition de la vie durable», explique le Belge à la RTBF. Sa communauté, qui consiste en une ferme biologique et une auberge de jeunesse, emploie 18 personnes et accueille notamment des volontaires du monde entier recherchant la même inspiration et aidant à tous les projets des lieux : «permaculture, de reforestation, de réserve naturelle, préservation de l’eau des montagnes, apiculture, recyclage très poussé».
«La stabilité économique nous vient grâce à nos chers clients»
«Sans eau, il n’y a pas de vie. Mundo Nevo a la chance d’avoir une source. La stabilité économique nous vient grâce à nos chers clients. L’indépendance énergétique, c’est juste un investissement. Il reste donc l’alimentation et c’est le gros morceau. Notre but final pour une alimentation durable est de cultiver et produire tout ce que l’on consomme, excepté le sel! Avec un modèle de permaculture pour la production de tous les fruits, légumes, herbes aromatiques et épices, graines, huile d’avocat, plantes médicinales, noix, champignons, oeufs, etc.», détaille Philippe Bekaert.
La petite communauté vit par ailleurs en harmonie avec la tribu autochtone des Wiwas, partageant les infrastructures de leur village. L’autosuffisance n’a pas encore été atteinte, raconte la RTBF, mais le Belge et ses acolytes y travaillent sereinement. Quand elle sera en place, Philippe Bekaert a promis de se raser la barbe.