En Espagne comme dans d’autres pays où l’autonomie des régions est importante existe une forte disparité quant à certaines pratiques. C’est le cas pour la maltraitance animale, objet d’un projet de loi baptisé «loi zéro» par le Parti animaliste contre la maltraitance animale (Pacma), qui l’a présenté cette semaine devant la Chambre des députés espagnole.
«Unifier la législation sur l’ensemble du territoire»
Afin d’introduire son texte, le Pacma indique que, par exemple, les combats de coqs sont autorisés aux Canaries alors qu’ils sont interdits en Galice, région dans laquelle le cheval n’est pas reconnu comme un animal de compagnie alors qu’il l’est, et est donc protégé, en Catalogne.
Quelques exemples démontrant les fortes disparités régionales existantes en Espagne quant aux lois sur la protection des animaux. Cette «loi zéro» est ainsi issue du «besoin d’un projet pour unifier la législation sur l’ensemble du territoire», explique le Pacma. «Une loi qui, en fin de compte, part du principe: maltraitance zéro», insiste-t-il.
Fin des corridas et des animaux dans les cirques
Le projet de loi comprend donc l’interdiction des «festivités et traditions cruelles pour les animaux, leur exploitation dans des spectacles et leur captivité à des fins de divertissement». Sont particulièrement visés les corridas et autres traditions nombreuses en Espagne comprenant des sacrifices d’animaux, ainsi que les représentations dans les cirques.
Mais la «loi zéro» entend aussi mettre fin à l’euthanasie des animaux de compagnie en bonne santé, mais aussi leur vente afin de favoriser l’adoption. Outre sa présentation au parlement espagnol, le projet de loi fait l’objet d’une pétition de soutien déjà signée par plus de 66.000 personnes.