Malgré une prise de conscience largement diffusée, l’engouement pour la culture d’OGM ne se dément pas. L’an dernier, 5,4 millions d’hectares en plus (+3%) ont été cultivés à travers le monde, portant la surface totale à 185,1 millions d’hectares, selon un rapport du Service international pour l’utilisation des applications de la biotechnologie agricole (Isaaa), une ONG financée par Monsanto et donc favorable aux OGM.
Toujours plus de variétés d’OGM
Outre les quatre cultures d’OGM principales (maïs, soja, coton et colza), les 18 millions d’agriculteurs issus de 26 pays (sept développés et 19 en voie de développement) ont élargi leurs variétés à la betterave sucrière, la papaye, la courge, l’aubergine, le riz, la banane, le blé, la canne au sucre, la pomme de terre ainsi que les pommiers, nouveauté de cette année. Le soja génétiquement modifié représente néanmoins 50% de la superficie mondiale cultivée.
«Les Etats-Unis étaient en tête des cultures génétiquement modifiées en 2016 avec 72,9 millions d’hectares. Ils sont suivis par le Brésil (49,1 millions d’hectares), l’Argentine (23,8 millions d’hectares), le Canada (11,6 millions d’hectares) et l’Inde (10,8 millions d’hectares). A eux cinq, ils cultivent un total de 168,2 millions d’hectares, soit 91% de la superficie totale», détaille le rapport.
La valeur du marché mondial en hausse
L’Union européenne reste très retrait puisque seul le maïs génétiquement modifié y est autorisé – et interdit en France, cultivé par quatre pays sur une surface totale de 136.000 hectares: l’Espagne, le Portugal, la Slovaquie et la république Tchèque. La Roumanie a abandonné sa production l’an dernier.
Côté financier, la valeur du marché mondial des OGM était de 14,5 milliards d’euros en 2016, soit une hausse de 3% par rapport à 2015, selon le rapport de l’Isaaa. Cela représente 35% du marché commercial des semences dans le monde, qui s’établit à 41,4 milliards d’euros.