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Donald Trump autorise l’usage d’un pesticide que Barack Obama voulait bannir

Donald Trump a décidément un sérieux problème avec l’environnement. Cette fois, alors que les conséquences sont néfastes pour les humains, rien n’y fait, le nouveau président américain défait ce que son prédécesseur, Barack Obama, avait envisagé. En cause? Le chlorpyriphos-éthyl, principal composant d’un pesticide largement utilisé aux Etats-Unis, notamment dans les plantations d’agrumes en Californie.

Autisme et maladies respiratoires

Des études ont démontré que cette molécule développée par Dow Chemical avait des effets neurotoxiques pour l’homme et touchait en particulier les jeunes enfants, provoquant notamment de l’autisme et des maladies respiratoires.

Sous l’administration de Barack Obama, l’Agence américaine de protection de l’environnement (EPA) avait alors proposé d’interdire le chlorpyriphos-éthyl. Mais Donald Trump est arrivé à la Maison-Blanche depuis et a rejeté le projet. Ce qui signifie que l’EPA ne pourra pas non plus poursuivre son évaluation des risques durant les cinq prochaines années, selon le Guardian.

Un pesticide autorisé également en France

Si l’usage personnel du pesticide est interdit depuis 2000, son usage professionnel sur les plantations est toujours en vigueur – c’est aussi le cas en France, mais pour le même effet car ses vapeurs se répandent dans l’air et atteignent des habitations aux alentours des cultures. Comme l’illustre le reportage du quotidien britannique en Californie, les cas de familles dont les enfants sont tombés malades en raison d’une exposition au chlorpyriphos-éthyl sont légion.

De leur côté, les fabricants du pesticide et les agriculteurs rejettent les preuves scientifiques démontrant sa nocivité sur l’humain, critiquant des études imparfaites et affirmant qu’il n’y a aucun danger significatif pour les enfants. Ainsi, comme le conclut un Californien vivant près d’une zone agricole: «On m’empoisonne et je ne peux rien faire contre cela. C’est comme une mort lente».

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Corentin Chauvel

Co-fondateur de Bom Dia Brésil, magazine spécialisé sur le plus grand État d’Amérique latine.