Haro sur les fausses bananes bio. Une pétition signée par 38 organismes agricoles européens dont l’Union des groupements de producteurs de bananes de Guadeloupe et de Martinique (UGPBAN) pour la France a été envoyée mercredi au commissaire européen à l’Agriculture, Phil Hogan, afin de remettre en question la manière dont sont homologués les fruits en provenance d’Afrique et d’Amérique du Sud, en particulier ceux certifiés bio.
Des équivalences de label pas évidentes
En effet, à partir du moment où le pays d’origine des bananes les a certifiées bio, elles sont ensuite homologuées par des organismes internationaux avant d’arriver en Europe. Là, l’Union européenne confirme à son tour le label bio lorsqu’il a été validé par ces organismes internationaux qu’elle autorise. Mais les équivalences entre le bio extra-européen et celui de l’UE sont loin d’être évidentes.
Les produits douteux sont généralement produits en Amérique du Sud (notamment la République dominicaine et l’Équateur) ou en Afrique.
«On trompe le consommateur en lui vendant du bio alors qu’il s’agit en fait de bananes issues de l’agriculture conventionnelle avec des pesticides et engrais interdits en Europe. (…) Il s’agit de concurrence déloyale», a déclaré au Figaro Éric de Lucy, président de l’UGPBAN, dont les bananes, elles, ne sont pas encore bio.
8% de bananes bio vendues en France sont extra-européennes
Ainsi, les producteurs européens réclament «une homologation plus rigoureuse avec des critères strictement conformes aux nôtres pour avoir le label bio». En attendant, méfiance, ces «fausses» bananes bio présumées représentent 8% des bananes vendues en France, selon Le Figaro.