Photos: Eric Mogwai
Entre 400 et 600 militants de la cause animale venus de toute la France ont manifesté samedi à Mézilles (Yonne) pour demander la fermeture du Centre d’Elevage des Souches (CEDS) et la généralisation des expérimentations scientifiques sans animaux.
Le CEDS est un camp d’élevage de chiens pour les laboratoires. Près de 2.000 beagles seraient élevés dans l’établissement, revendus à des fins de vivisection et expérimentation animale.
En route pour #Mezilles manifestation contre les experimentations sur les animaux @L214 #CCE2A pic.twitter.com/fklPt6vjf0
— Brigitte Gothière (@bruzit) 6 Septembre 2014
« Une minute de silence très émouvante »
« Nous avons démarré notre marche de l’église de Mézilles vers 12h pour nous diriger à pied vers le CEDS. Arrivés à 200 mètres du centre, nous avons été bloqués par des gendarmes. Les organisateurs ont essayé de les sensibiliser en leur montrant deux petits chiens beagles qui participaient à la marche. Mais ils n’ont pas vraiment réagit » rapporte Eric, un militant de la quarantaine venu en car de Paris.
« Le moment le plus émouvant de la journée, c’est quand les militants se sont tous assis pour une minute de silence » ajoute-t-il.
« C’est important d’être là »
Un établissement construit loin des regards
Car en effet, il est toujours très difficile de connaître l’existence du Centre d’Elevage des Souches, même pour les locaux.
Manif contre l’élevage de chiens pour la #vivisection de Mézilles pic.twitter.com/WhpOHuAFRq
— Muriel F (@Muriel_F_Pacani) 6 Septembre 2014
« Le CEDS est situé en pleine campagne, loin des habitations, pour ne peut attirer l’attention. L’élevage comprend un grand bâtiment vert à ventilation artificielle, il n’y a pas de fenêtres, dont le seul bruit qui sort est l’aboiement des chiens » précise un administrateur du collectif Fermons le CEDS.
Plus d’un million d’euros de chiffre d’affaires
Le CEDS existe depuis 1974. Il a réalisé un chiffre d’affaires de 1.344.800 euros en 2013. Près de 2.000 chiens y seraient élevés, tous à des fins de vivisection et expérimentation animale.
Dans des propos recueillis par le journal L’Yonne-Républicaine, le propriétaire de l’établissement Michel Carré récuse les critiques, assurant que lui et ses dix-huit salariés «sont des gens respectueux des animaux».