Une cinquantaine de militants anti-corridas ont envahi les arènes de Maubourget, près de Tarbes, samedi 23 août, pour empêcher une corrida, avant d’être évacués par les forces de l’ordre à l’aide de gaz lacrymogènes.
Les spectateurs ont du quitter les lieux une trentaine de minutes, afin que les gaz se dissipent.
Le CRAC dénonce des méthodes violentes
« Des militants ont sauté dans l’arène et ont couru sur la piste, dans la fumée des fumigènes qu’ils avaient pu déclencher, rendant très difficile leur interpellation. Les CRS ont alors gazé l’ensemble de l’arène, forçant l’ensemble des spectateurs à quitter les lieux. De nombreuses violences ont été commises à l’encontre des manifestants. Une dizaine de blessés ont été recensés, dont quatre envoyés aux urgences de Tarbes » raconte le comité radicalement anti-corrida (CRAC) dans un communiqué.
« Une personne m’a frappé au visage. J’étais déboussolé et en sortant j’ai senti un grand coup de barre. Puis, je suis tombé par terre » ajoute le jeune militant Emeric, victime d’un traumatisme crânien, dans des propos recueillis par France 2.
« Une fois évacués, plusieurs militants ont continué à scander des slogans. Le président du CRAC, Jean-Pierre Garrigues est allé chercher son mégaphone. Sept à huit CRS se sont jetés sur lui, sans sommation, le traînant derrière la ligne des forces de l’ordre. A 23h, il était placé en garde à vue. Elle allait durer 20 heures. » ajoute le collectif.
Un cameraman du collectif « Sauvons les animaux », un média qui informe sur les mouvements en faveur de la cause animale était également sur place.
Les images ci-dessous témoignent de la situation après l’intervention des forces de l’ordre dans les arènes de Maubourget.
Le leader du CRAC devra se rendre au tribunal
Jean-Pierre Garrigues devra comparaître le 6 janvier 2015 devant le TGI de Tarbes. Il lui est notamment reproché d’avoir organisé une manifestation sans déclaration préalable et d’avoir violé un arrêté municipal en utilisant un mégaphone et appelant au trouble public.
Le président du CRAC rejette l’ensemble des accusations, arguant qu’il s’agissait d’une « action citoyenne à laquelle il participait comme tout autre citoyen ».