Tout au long de sa carrière, le Canadien Paul Nicklen a photographié plus de 3 000 ours polaires. Mais le dernier en date, immortalisé à la fin de l’été dernier sur l’île de Baffin (Canada), a été le plus émouvant. Les images, diffusées cette semaine, ont montré une nouvelle fois au monde les conséquences dramatiques du réchauffement climatique.
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«On est resté là à pleurer, filmant avec des larmes qui coulaient sur les joues», a raconté le photographe à National Geographic. Mais lui et son équipe ne sont pas intervenus: «Bien sûr, cela m’a traversé l’esprit. Mais ce n’est pas comme si je me promenais avec un pistolet tranquillisant ou 200 kilos de viande de phoque».
«Les ours vont mourir de faim»
Selon lui, cela n’aurait fait que prolonger un peu plus sa misère, sans oublier qu’il est interdit de nourrir les ours polaires au Canada. «Quand les scientifiques disent que les ours vont disparaître, je veux que les gens réalisent à quoi cela ressemble. Les ours vont mourir de faim», souligne-t-il, insistant sur le message à passer concernant les conséquences du réchauffement climatique.
Les ours polaires en sont en effet parmi les premières victimes. Les étés semblent de plus en plus longs pour eux alors qu’ils attendent que les glaces arctiques se solidifient de nouveau pour pouvoir rejoindre les concentrations de phoques sur les banquises. En raison du réchauffement climatique, ces territoires de chasse diminuent toujours plus.