Alors que les selfies de personnes avec des animaux sauvages, souvent issues d’attractions malfaisantes, pullulent sur les réseaux sociaux, Instagram et ses 800 millions d’utilisateurs a décidé de s’engager contre cette pratique.
Si les photos en question ne sont pas forcément interdites pour autant, le réseau social envoie désormais, en cas de recherche d’un mot-dièse lié aux animaux sauvages, le message d’avertissement suivant: «Protégez la vie sauvage sur Instagram. La maltraitance animale et la vente d’animaux en voie de disparition ou de certaines parties de leur corps n’est pas autorisée sur Instagram. Vous recherchez un hashtag qui pourrait être associé à des publications encourageant des comportements nuisibles pour les animaux ou l’environnement.»
Des informations détaillées
Instagram propose ensuite d’ignorer le message ou bien d’en savoir plus en renvoyant vers une page comportant des informations sur les dommages causés par ce type d’attractions sur l’environnement et la faune sauvage.
«Nous nous soucions de notre communauté, y compris les animaux et la faune qui sont une partie importante de la plate-forme. Je pense qu’il est important pour la communauté d’être plus consciente. Nous essayons de faire notre part pour l’éduquer», a déclaré Emily Cain, porte-parole d’Instagram, à National Geographic.
L’espoir d’une évolution des consciences
World Animal Protection, qui a collaboré avec le réseau social pour dresser la liste des centaines de mots-dièses concernés, espère que cela contribuera à faire évoluer les consciences. «Si l’intention de quelqu’un est interrompue, j’espère qu’il va penser, peut-être qu’il y a quelque chose de plus ici, ou peut-être que je ne devrais pas automatiquement aimer, transférer ou reposter quelque chose si Instagram me dit qu’il y a un problème avec cette photo», a indiqué Cassandra Koenen, responsable des campagnes de l’ONG, à National Geographic.
Selon une étude de World Animal Protection, rien que sur Instagram, des dizaines de milliers de selfies d’animaux sauvages ont été recensés, soit une hausse de 292% ces trois dernières années.