Faut-il ne plus avoir d’animal de compagnie pour contribuer à sauver la planète? Telle est la question après les résultats de la première étude sur l’impact environnemental des chiens et des chats publiée par Plos One.
Son auteur, Gregory Okin, s’est basé sur les seuls Etats-Unis, premier pays au monde pour le nombre de chiens (77,8 millions) et de chats (85,6 millions), possédés par 60% des Américains. Un pays dans lequel les animaux de compagnie sont toujours plus nombreux, suivant une tendance mondiale.
Chiens et chats responsables de 25 à 30% des dommages environnementaux
Chaque année, chiens et chats américains consomment ainsi autant de calories que toute la population française. Résultat, le chercheur a calculé que ces derniers, par leur alimentation principalement composée de produits d’origine animale, sont ainsi responsables de 25 à 30% des dommages environnementaux causés par l’industrie alimentaire, soit 64 millions de tonnes de gaz à effet de serre par an.
Gregory Okin réfute l’argument selon lequel l’alimentation des chiens et des chats est majoritairement issue d’éléments carnés non consommés par l’homme, ce qui reviendrait à dire qu’ils mangent les «restes» des abattoirs qui seraient jetés autrement.
Obésité animale très répandue
Le dilemme est donc posé, même si «cette analyse ne signifie pas que l’on devrait posséder moins de chiens et de chats pour des raisons environnementales, mais nous ne devrions pas non plus considérer qu’ils n’ont aucun lien (avec un impact environnemental, ndr)», et donc prendre des mesures.
Faire attention à la façon dont nous les nourrissons peut être un premier pas – l’obésité animale est très répandue, selon lui.
Pour Gregory Okin, une autre solution pourrait être de favoriser des régimes moins carnés, ou privilégier des animaux de compagnie non-carnivores: «Il est clair qu’une transition vers des animaux de compagnie consommant moins de viande et ayant donc moins d’impact sur l’environnement réduirait la consommation globale de viande aux États-Unis».