Des associations dont L214 ont dévoilé jeudi les conclusions d’une enquête de deux ans menée dans plusieurs pays d’Amérique du Nord et du Sud qui fournissent la viande de cheval aux supermarchés français. Et les résultats sont accablants.
Les associations ont réussi à filmer de nombreux chevaux avec des «plaies ouvertes, des yeux crevés, des membres déboités ou cassés, laissés sans soin ; d’autres morts, en décomposition».
«Les chevaux en route pour les abattoirs sont des indésirables. Emaciés, malades ou blessés, ils peuvent s’échanger au prix de 9$ sur les marchés aux enchères américains. Nous les avons vus malmenés, frappés à coups de bâtons ou de cordes, d’aiguillons électriques (interdits dans l’UE) et mordus par des chiens. Nous les avons filmés à terre dans les bétaillères, morts ou agonisants, piétinés par les autres» précise-t-on dans le dossier fourni par L214.
Autre problème, les standards en vigueur dans l’UE, notamment pendant le transport, ne seraient pas exigés dans les pays étudiés. Ainsi, les chevaux peuvent légalement être transportés jusqu’à 36h d’affilée en Argentine, en Uruguay ou au Canada dans des bétaillères sans «ventilation, sans séparation voire sans toit».
L’association affirme que la plupart des chevaux sont piétinés, déshydratés ou épuisés par ces transports très longs et éprouvants.
Brigitte Gothière, porte-parole de L214, demande aux «grandes surfaces de cesser de commercialiser de la viande de chevaux en provenance des Amériques».
Selon l’association, au moins 60% de la viande chevaline importée en France provient du continent américain, soit plus de 9000 tonnes. Les principaux fournisseurs étant le Canada (4.100t), la Belgique (2.091t), l’Argentine (1.742 t), le Mexique (1.776 t) puis l’Uruguay (1 730 t).
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