La fourrure à San Francisco, c’est fini ou presque. La vente de nouvelle fourrure (vêtements, objets…) sera interdite dès le 1er janvier prochain après le vote mardi d’un décret en ce sens par le conseil de surveillance de la ville californienne.
«Un message fort au reste du monde»
C’est la première métropole américaine à prendre une telle décision alors que dans l’Etat, Berkeley et West Hollywood ont été pionnières. «Environ 50 millions d’animaux sont assassinés de manière horrible chaque année pour que nous puissions porter leur fourrure et avoir l’air à la mode. J’espère que nous allons envoyer un message fort au reste du monde», a déclaré au San Francisco Chronicle Katy Tang, l’auteure du décret, végétarienne et grande défenseure des animaux.
Speaking on behalf of those with no voice, my colleagues just voted 10-0 to support my ban on the sale of new fur apparel & accessories beginning 1/1/19. No more profiting off the literal backs of animals – #furreal. pic.twitter.com/TEguEnybB7
— Katy Tang (@SupervisorTang) March 20, 2018
Il ne reste plus qu’au maire de San Francisco de le promulguer, mais, selon le quotidien local, rien ne laissait présager qu’il y soit opposé. Les vendeurs de vêtements de San Francisco en revanche ne voient pas cette interdiction d’un bon œil. Ils estiment leurs futures pertes à 36,5 millions d’euros par an quand la mairie prévoyait plutôt un chiffre de 9 millions.
«Une victoire historique pour des millions d’animaux»
Les association de défense des animaux, elles, ne peuvent que s’en réjouir. Pour Humane Society International, il s’agit d’«une victoire historique pour des millions d’animaux confinés cruellement et tués pour leur peau».
BREAKING NEWS: #SanFrancisco has just voted to ban all sales of fur.
This is a historic victory for millions of animals cruelly confined and killed for the fur on their backs! 👍 https://t.co/h81bExQ93K pic.twitter.com/6HtyFXNe19
— The Humane Society of the United States (@HumaneSociety) March 20, 2018
A l’échelle mondiale, l’Inde et la ville de São Paulo (Brésil) ont des législations anti-fourrure similaires. Le Royaume-Uni y songerait également dans le cadre de ses nouvelles mesures de protection animale. Et on ne compte plus les grandes marques de luxe abandonnant cette matière d’origine animale: Gucci, Michael Kors, Jimmy Choo et tout récemment Furla et Versace.