En mai 2018, Moby a déclaré qu’il ne se produirait plus sur scène pour se consacrer, entre autres, à son action pour la défense des animaux. A cette occasion nous republions son portait.
Moby est l’un des artistes les plus novateurs la scène pop-électro actuelle. Vegan, le musicien aux 20 millions d’albums vendus est aussi un fervent défenseur de la cause animale.
Beaucoup d’animaux à la maison
Né en septembre 1965 à New York dans le quartier de Harlem, Moby, de son vrai nom Richard Melville Hall, a grandi avec une multitude d’animaux à ses côtés. Des chiens, des chats, des souris, un iguane, des gerbilles, un hamster et même un petit serpent.
«C’est difficile de sortir un favori, mais j’aimais beaucoup Tucker. Quand j’avais 10 ans, je me promenais près d’une décharge, et j’ai entendu des « miaous » provenant d’un boîte. A l’intérieur, il y avait trois chatons morts et un à peine vivant. Avec ma mère, nous l’avons amené chez le vétérinaire qui nous a fait comprendre qu’il aurait du mal à survivre. Nous l’avons néanmoins recueilli chez nous et à notre grande surprise, notre teckel l’a adopté! Elle a réussi à le nourrir, le nettoyer et le garder au chaud jusqu’à ce qu’il soit autonome. Tucker est finalement mort 18 ans plus tard» précise-t-il dans une longue tribune publiée en mars sur Rolling Stone.
Le chat qui a amené Moby à devenir végétarien
En 1985, Moby a 19 ans. L’artiste vient de quitter l’université du Connecticut et gagne sa vie comme DJ au Beat, un club situé à Port Chester dans l’État de New York. Un jour, alors qu’il est assis avec Tucker devant la maison de sa mère, il prend la décision de ne plus consommer de viande.
«Nous étions tous les deux au soleil. Je pensais: « J’adore ce chat, je ferais n’importe quoi pour le protéger et le rendre heureux. Il a quatre jambes, deux yeux et un cerveau. Alors, pourquoi suis-je en train de manger d’autres animaux qui ont eux aussi quatre (ou deux) jambes, deux yeux, un cerveau? ». C’est comme ça, avec Tucker, que je suis devenu végétarien.»
Le choix du véganisme
En 1987, deux années plus tard, l’artiste décide de se lancer dans l’aventure du véganisme. Un choix qu’il ne regrettera jamais.
«Je ne voulais pas contribuer à la souffrance des animaux. Et, produire du lait et des oeufs cause de nombreuses souffrances aux vaches et aux poules. Devenir vegan était pour moi la seule façon de vivre en accord avec ce que je pense et de respecter totalement les animaux» explique le multi-instrumentaliste.
«Je dois admettre que j’ai eu une période de vegan insupportable. Je criais sur mes amis quand je les voyais manger de la viande. Mais j’ai réalisé que c’était une mauvaise attitude. La seule chose qu’ils faisaient, c’était de ne plus m’inviter à leurs fêtes! La meilleure façon de convaincre les gens, c’est de leur parler avec respect» enchaîne l’artiste, toujours sur Rolling Stone.
Une notoriété planétaire au service des animaux
Moby se révèle au grand public dans la deuxième moitié des années 90. Avec des albums comme «Animal Rights» (1996) et surtout «Play» (1999) qui s’est vendu à près de 10 millions d’exemplaires. Désormais, le New-Yorkais est célèbre, et va s’empresser de mettre sa notoriété au service de la cause à laquelle il tient tant.
En 2005, il signe la bande originale de «Earthlings», un film choc sur l’exploitation animale avec Joaquin Phoenix et réalisé par Shaun Monson. L’occasion de retrouver plusieurs oeuvres de «Play» comme Memory Gospel (B-Sides) ou encore le magnifique Everloving.
En 2008, l’artiste sort «Last Night». Un album orienté dance comprenant le titre Disco Lies, dont le clip raconte la vengeance d’un poussin contre l’inventeur de KFC, le Colonel Sanders.
Viendra ensuite «Innocents», le onzième album album de Moby fin 2013 dont le clip de Almost Home sera tourné dans un refuge, avec des chiens et chats abandonnés de la «Best Friends Animal Society», un équivalent de la SPA aux Etats-Unis.
En 2017, il opte pour le jour de la Saint-Valentin pour délivrer un nouveau message engagé.
Pour cela, il diffuse un clip qui dévoile des images d’animaux dans des abattoirs, et sauvés par des activistes. On peut lire sur une pancarte «It’s not food, it’s violence» («ce n’est pas de la nourriture, c’est de la violence»).
Des milliards d’animaux souffrent
«Je parle toujours de la cause que je défends car des milliards d’animaux souffrent. Il est de notre devoir de faire tout ce que nous pouvons pour les aider» confirme-t-il à l’association PETA.
«Dans tous les cas, je suppose qu’en dehors ce que je peux dire, la simple question à poser aux gens c’est: Pourriez-vous regarder un petit veau dans ses yeux et lui dire: « Mon appétit est plus important que leur souffrance »?» conclu l’artiste, décidément très «moby-lisé».
Article initialement publié en janvier 2014, et mis à jour en janvier 2018
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